fbpx

Caribeart

One of the leading Media about Caribbean Arts. Don’t miss out our news : Sign up

ADVERTISE           CALL FOR SUBMISSION           DONATE ♥︎ 

La femme au centre de tout. A travers ses oeuvres, Raquel Paiewonsky nous rappelle combien les femmes sont importantes : elles donnent naissance, elles nourrissent au sein, elles sont proches de la nature d’une façon mystique. Elles sont l’origine du monde. En voulant partager ce message, nous découvrons le Nouveau Réalisme à la caribéenne. Artiste multidisciplinaire originaire de la République dominicaine, elle crée de puissants tableaux, sculptures, installations et photographies :

C – Quand as-tu commencé à peindre ? Parle-nous un peu de toi

R – Je viens de la République dominicaine, où je vis et travaille actuellement. J’ai commencé à prendre conscience de mon lien avec l’art lorsque j’étais adolescente et très jeune, je me lançais déjà dans des projets créatifs. J’ai un studio à la maison, où je vis avec mon mari et deux adolescents.

Ma pratique artistique est devenue au fil des ans une activité très naturelle à la maison. J’ai toujours apprécié la proximité d’un studio artistique à la maison car cela permet à la vie et à l’art de s’entrelacer. J’aime ce que je fais et j’ai appris à me donner le temps, respecter les processus et les pauses dans ma pratiqu

« Parfois, j’aime représenter des images du corps exemptes de connotations sexuelles »

C – J’aime la façon dont tu représentes les femmes et leurs attributs. Quelle est ta principale source d’inspiration?

R – Mon travail explore la relation entre notre essence de vie et notre environnement, l’impact des stéréotypes et des constructions culturelles. En prenant toujours comme référence notre propre instinct, et la manière dont la composante primordiale de notre nature est affectée par les contextes nouveaux, et toujours changeants du contemporain.


Parfois, j’aime présenter des images du corps qui sont exemptes de connotations sexuelles qu’il porte habituellement et en présenter des parties fragmentées, symbolisant ainsi notre lien avec la nature. D’autres fois, j’aime utiliser les vêtements et les tissus comme un prolongement de nous-mêmes et de ce que nous sommes, par rapport aux autres et à notre contexte. Il est important pour moi de parler de l’énergie féminine que nous avons tous et qui est parfois perdue dans une société centrée sur la productivité et l’économie.

C – Où trouves-tu des muses pour tes performances, par exemple la performance “Interlude”? Quelle relation entretiens-tu avec elles?

R – Je travaille avec des volontaires, parfois des amis ou des collègues, et parfois des inconnus. Je poste habituellement des invitations sur les réseaux sociaux, à d’autres moments, des amis invitent leurs amis.


Il est très important pour moi de transmettre l’idée et le but de la performance afin que les participants puissent faire un choix conscient et se connecter à la pièce. La période précédant la représentation est cruciale pour permettre à chacun de s’échauffer, de se rencontrer et de s’installer confortablement lors de la planification, de l’ajustement des accessoires, etc.


Il y a toujours un thème ou une histoire comme point de départ, mais j’aime regarder leurs interactions se développer naturellement et travailler avec celles-ci. C’est presque comme si chacun avait sa propre petite histoire à raconter. Ces expériences créent une belle complicité et un lien entre les participants qui permettent la poursuite du dialogue après l’opération.

C – Comment la culture caribéenne influence-t-elle ton travail ?

R – Je vis dans la Caraïbe et son énergie vient inévitablement imprégner mon travail. Mais je dirais que c’est surtout, le contexte le plus proche de mon travail. Nous avons tous un esprit global et sommes connectés à beaucoup de choses.

Indépendamment de cela, je suis fascinée et j’éprouve beaucoup d’amour pour cette région. C’est pourquoi ses conflits et sa beauté surgissent souvent dans mon art.

“Muro (Wall)” – 2000 fabric embroidered breasts – variable dimensions 3.5m x 5m. (2009)

C – Quel est ton métier en ce moment ? Quels sont tes projets futurs ?

R – Mon studio est le lieu de départ de la plupart de mes travaux. J’y passe pas mal de temps, mais j’ai aussi des moments où je travaille à l’extérieur, notamment en photographie et en performance.

J’expose principalement mon travail dans les musées et les institutions, mais je travaille également avec 2 galeries d’art, la galerie d’art Lucy García à Saint-Domingue et la galerie Yellow Peril au Rhode Island. Je m’intéresse à l’enseignement, ce que je fais parfois et à la connexion avec d’autres artistes pour des projets, de l’éducation et du soutien.

C – Quelle est l’œuvre d’art préférée que vous avez réalisée ? Pourquoi ? Quel est votre type d’art préféré : photo, collage, peinture…

R – Je n’ai pas d’œuvre préférée; elles ont toutes leurs buts et m’ont appris des choses différentes. Les grandes installations, par exemple, peuvent être très excitantes, les petites peintures peuvent être si privées et enrichissantes, et la vidéo et les performances ont plus d’éléments de surprise. Chaque projet se révèle être le support idéal et tous s’amusent.

C’est un plaisir de vous faire découvrir cette talentueuse artiste . Pour info, Raquel expose depuis 1992 : aux Etats-Unis, dans les Caraïbes (Jamaïque, République Dominicaine, Martinique …), en Europe (France, Espagne, Portugal, Suisse …), en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Mexique) …

La vraie vie c’est beaucoup mieux qu’internet, alors si vous voulez voir ses œuvres, elle exposera en 2019 en Martinique à la Fondation Clément & aux État-Unis à l’Université du Massachusetts Dartmouth à New Bedford.

Recommended Reads
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et le GooglePolitique de confidentialité etConditions d'utilisation appliquer.