Jose Bedia est né à La Havane, à Cuba. Dès son plus jeune âge, il excelle dans le dessin, la bande dessinée et l’illustration et, à l’adolescence, il intègre la célèbre Académie San Alejandro. En tant qu’étudiant talentueux, il a développé les compétences formelles qu’il a utilisées au cours de sa longue et prolifique carrière. Un dessin très connu, réalisé dans ces premières années, l’a en quelque sorte défini : Un portrait académique perfectionniste, au style allongé, représentant un Amérindien des tribus primitives des États-Unis d’Amérique. Dans le portrait, le protagoniste, un personnage indien monté sur un cheval et tirant au pistolet, vise vers l’arrière, comme s’il tournait le dos au spectateur.
Acrylic on Canvas
70 × 111 in
177.8 × 281.9 cm
Tempera, acrylic, oil pastel and
collage on paper
Ink, acrylic and photo transfer
on Amate Paper
José Bedia Valdés (La Habana, 1959), El golpe del tiempo, 1986 | Museo Nacional de Bellas Artes de Cuba
Il a été un pionnier de la transformation radicale de l’art cubain qui a inauguré l’exposition Volumen 1, dont Bedia faisait partie intégrante. Sa passion pour les Amérindiens primitifs a complété ses études anthropologiques sur les cultures afro-transatlantiques, en étudiant en profondeur la foi, les croyances et la religion de la “Regla Kongo” (à laquelle il a été initié en 1983), de la “Regla de Ocha”, et de la Société du Léopard des Abakuas, entre autres.
Il s’est rendu en Angola dans le cadre des Brigades culturelles internationales qui soutenaient la lutte de la guerre angolo-cubaine contre la Namibie et l’Afrique du Sud. Ce contact avec le continent mère et la guerre a accru son intérêt pour les racines africaines de la culture américaine. Cet intérêt l’a amené à visiter des pays comme le Pérou, le Mexique, Haïti, la République dominicaine, Porto Rico, la Zambie, le Botswana, le Kenya et la Tanzanie. Après avoir résidé au Mexique, il s’est installé à Miami, en Floride, où il vit actuellement.
Acrylic on wood
15 7/10 × 19 7/10 in
40 × 50 cm
Serigraph
27 1/4 × 35 1/4 in
69.2 × 89.5 cm
Edition of 30
Cette vaste connaissance a marqué son travail et montre comment cet héritage culturel a influencé notre quotidien actuel. Grâce à ce travail solide, caractérisé par le mélange de “storytelling” qu’il appelle des leçons instructives sur les univers cosmogoniques des cultures ancestrales et l’influence dans les cultures populaires, son travail a été exposé à La Habana, Sao Paulo, Venise et Beijing Biennales, où il a reçu des prix et acclamations le positionnant comme l’un des créateurs d’art les plus notoires et prestigieux de la deuxième moitié du XXème siècle à nos jours.
En raison de son habileté décisive et précise en tant que dessinateur, de sa capacité picturale saisissante, de ses installations énigmatiques et enveloppantes, ses œuvres se trouvent dans de très importantes collections privées et publiques telles que le Museo Nacional Palacio de Bellas Artes (La Habana), le MoMa, le Whitney, le Guggenheim, le Tate Modern et le Smithsonian, pour n’en citer que quelques-unes.
Les installations et les œuvres sur papier de José Bedia Valdés sont remplies de créatures hybrides et de symboles énigmatiques, reflétant l’intérêt de longue date de l’artiste pour les pratiques spirituelles afro-cubaines et les traditions artistiques indigènes africaines et américaines. Valdés s’est fait connaître dans les années 1980 en tant que membre du groupe d’avant-garde Volumen Uno, dont les membres rejetaient l’esthétique hyperréaliste dominante de l’époque et cherchaient plutôt à redynamiser l’art cubain.
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