Lorsque vous vous promenez dans les rues de la République dominicaine, en particulier dans la zone coloniale, vous ne pouvez pas manquer ces peintures murales à couper le souffle réalisées par Medio Peso. Ces impressionnantes œuvres de street-art aux couleurs rouges écarlates représentent des personnages, qui nous racontent leurs histoires sans un mot.
Ils vous ouvrent les yeux sur la magie et la culture caribéennes à travers ses racines profondes, qui nous obligent à regarder le passé depuis notre présent : une harmonie de toutes ses pluralités, en valorisant chacune de nos coutumes issues des Kalinagos, des Taïnos et des Africains.
La richesse de la culture originelle vibre dans cette île : nous ne sommes jamais seuls (mais pas de manière effrayante), chacun de nos ancêtres vit en nous, simplement à travers notre ADN. Nous sommes eux. Ils sont nous.
En un clin d’œil, Medio Peso nous rappelle cette présence en fixant les souvenirs de nos ancêtres natifs puissants et chaleureux, des âmes passées que personne ne pourra jamais chasser.
“Notre île comme un être divin nous protège et nous donne son soleil, ses côtes, ses terres. La mère qui nous a donné son ventre et sa vie. Pourtant, nous la faisons saigner quotidiennement. Pouvons-nous voir au-delà de l’ordinaire ? Comprendrions-nous ce qui est évident aux yeux de n’importe qui ?”
Même si vous ne nous voyez pas, nous sommes là, même si vous ne nous entendez pas, nous parlons. A la mémoire de nos ancêtres.
oeuvre realisée dans la province Monte Plata en collaboration avec @gabzlpa x @mediopesord
Se promener dans cette zone comme des milliers de personnes le font chaque jour, voir le carrefour culturel qui se produit et le poumon commercial que cette ville représente dans le pays, nous a conduit à une réflexion qui déclenche la composition d’un personnage hybride, répondant à l’anatomie même du lieu. Malgré la diversité que cette zone possède, ils construisent une seule grande identité d’un village franciscain. Pollué, bruyant, parfois calme et même magique.
Acrylic on canvas. ’20×20′ 
Revenir à nos racines, même lorsqu’elles ont été si douloureuses, même lorsqu’une cause pas si noble nous a fait tant de mal. Cela ne nous empêche pas de voir qu’au sein de tant de douleurs et de désaccords, nos essences ont toujours été les mêmes, et une mère, peu importe combien de fois son nom change, reste la mère de tous.
Une dignité impossible à réduire, même en étant tirée par des misérables qui ont perdu le nord, préférant se diriger vers le sud. Nous portons la charge la plus lourde et en même temps la plus humble et la plus digne de tous.
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